Il y a deux mois, notre machine à laver est tombée en panne. Nous ne l’avons pas encore réparée. Mon Chapeauté va à la laverie de temps en temps, je lave à la main l’urgent et le facile. Je ressors des habits que je ne mets pas souvent, c’est assez drôle. Je me demande si nous allons réellement remplacer notre machine si elle n’est pas réparable.
Devoir se passer de quelque chose, c’est parfois se rendre compte qu’on peut s’en passer. Lors de notre séparation, j’ai laissé la télévision et tous les outils électriques de cuisine, sauf la bouilloire, à J. Mangeant peu de laitages et de viande, et surtout des céréales, des légumineuses et des légumes, le frigo tournait pratiquement à vide et il a été abandonné rapidement (et non, on ne fait pas les courses plus souvent !). Vivant en ville, j’avais abandonné avec délectation ma voiture (que, pour être honnête, j’utilise à nouveau depuis que nous vivons en rase campagne). Le congélateur est parfois utile mais débranché dix mois sur douze. Le téléphone portable, acheté en 2002, va bientôt rendre l’âme et ne sera pas remplacé …
Nous nous libérons peu à peu du superflu, du non-indispensable. Nous préférons, chaque fois que c’est possible, le partageable à l’individuel, le sans plutôt que l’encombrement, le fait pour durer une vie au vite-fait-pratique-incassable-cassé. Ce n’est pas un sacrifice, loin de là, c’est une libération : d’espace, d’argent, de temps aussi (je ne laverai plus de frigo !). Quoique cette question du temps est délicate : je gagne le temps que je ne passe pas devant la télé, ou à nettoyer ma voiture ou mon frigo, ou à bosser pour payer l’essence ou le forfait du téléphone (quoique ce dernier calcul du temps comme temps de travail me paraisse sujet à discussion : on ne peut pas toujours réduire son temps de travail même si l’on réduit ses dépenses) ; mais je prends le temps de cuisiner, de me déplacer en vélo, de faire des conserves …
Et, de par ces décisions, nous nous façonnons une vie où ces préférences sont logiques, vivables, voire douces. Avec quelques contradictions : vivre à la campagne et sans voiture, ce n’est pas possible pour nous pour l’instant. Mais nous faisons des choix qui le rendront possible : vivre près d’une gare, vivre à plusieurs et partager un seul véhicule, vivre dans un coin où le vélo est praticable.
Mais, depuis quelques temps, la machine s’est enrayée. Ou plutôt, j’ai perdu le fil. Je n’ai pas racheté de télé, mais je passe bien trop de temps sur le net. Je n’achète pas de plats tout préparés, mais je me nourris de fromage et de saucisson.
J’ai envie de retrouver le fil.
De l’avoir dit, cela me semble plus facile.
Je me souviens du temps où je n’avais pas de machine à laver et où je lavais mes jeans à la main…ils mettaient une semaine à sécher…
Je t’admire…nous aussi on essaye petit à petit de se débarrasser sur superflu qui en plus d’encombrer les placards et l’espace, nous encombre la tête.
Le prochain sur la liste c’est le portable.
La télé est toujours là, mais elle est éteinte la plupart du temps…tout comme la voiture qui sort rarement du garage (mais ayant des parents qui vivent en rase campagne et me trouvant dans une ville impraticable en vélo et mal desservie par les transports en communs, je me vois mal faire sans).
Y a carrément pas de quoi m’admirer, si je fais comme ça, c’est que j’y trouve mon compte ! Notamment la grosse flemme d’emmener la machine au réparateur-qui-est-je-sais-même-pas-où.
Le désencombrement, moi, ça me fait un bien fou, mais ces derniers temps, je me suis encombrée (la maison et la tête), j’ai besoin de faire le vide !
Mon téléphone portable ne me sert que pour mon activité professionnelle; je pourrais donc m’en passer pour le côté perso. Idem pour la voiture – mais il faudrait que plus de commerces de proximité s’ouvrent au village.
Pour ce qui est du frigidaire, je m’en sert principalement pour conserver les plats préparés à l’avance, et là j’avoue que c’est une organisation dont j’aurai du mal à me passer. Pareil pour le congélo qui me permet de conserver facilement toute ma production du jardin. Il est certain qu’il est possible de se passer de ces deux appareils, mais je devrais consacrer plus de temps aux alternatives.
Par contre, il est carrément impensable pour moi de me séparer de ma machine à laver!! enfin si, si je ne travaillais pas et si mes enfants ne fréquentais pas l’école, peut être bien que cela pourrait s’envisager…
Tout cela me fait penser que c’est mon travail à « l’extérieur » qui conditionne ma dépendance à ces « outils ». Si je m’accordais plus de temps, je ferais des conserves, je cuisinerais un peu tout les jours, et j’irais à la laverie, en bus, et j’en profiterais pour délocaliser l’instruction en famille du jour… dans l’absolue cette vie me fait rêver, il faut le dire… mais je sais aussi que cette vie deviendrais mon cauchemar… parce que mon boulot je l’aime, même s’il m’oblige à m’outiller pour tout gérer. Et mes enfants, même si je les aime à la folie, il y a des jours où je suis bien contente qu’ils soient à l’école. Dans ma balance, mes convictions de simplicité ne pèsent pas (encore ?) assez lourd…
Bon par contre, le lave vaisselle, lui, je le regarde de travers… il est clair que s’il rend l’âme, je ne sais pas si….
Je te rejoins, il y a bien des choses que mon boulot m’impose (parce que je m’impose mon boulot aussi, boulot que j’aime et que je déteste selon les moments …). Tout ça évolue petit à petit, je pense qu’un jour je lâcherai ce boulot-là … et bosserai à la maison. Mais c’est du long terme !
Et sans être parent encore, on est intéressé par l’instruction en familles, mais si possible avec des familles, un peu comme une crèche parentale, parce que je pense que ce serait mieux pour nous et pour eux …
Vouloir se passer des plusieurs de ces outils implique consacrer plusieurs heures par jour à effectuer les tâches qui remplacent ces outils. Je suis sure que, aujourd’hui, ce n’est pas mon souhait…
j’ai fait le choix de travailler « à la maison » pour pouvoir concilier vie de famille et vie professionnelle. Mais lorsque mes enfants sont à l’école, je travail pour mon job, et non pour ma maison… donc j’ai besoin de ces outils pour arriver à gérer.
Du point de vue idéaliste, j’adore l’idée de l’instruction en famille. D’ailleurs j’aime beaucoup lire sur le sujet et écouter parler ceux qui le vivent.
Mais dans la réalité, je sais que je n’aimerais pas.
Je ne sais pas « faire » avec mes enfants. Je fais ce que j’ai à faire et ils font leur vie autour, point. Je ne peux pas l’expliquer, c’est comme cela. Alors avoir la responsabilité de leur instruction scolaire… aï aï aï
En même temps, est-on obligé(e) d’être jusqu’au boutiste ? Ce qui compte c’est la richesse et l’harmonique qu’on trouve dans nos modes de vie, alors si les pérégrinations sur la Toile en font partie, non ?
(J’admire. Mais je me sens incapable de me passer de lave-linge, vu la vitesse à laquelle ma fille salit).
Je ne me sens pas obligée de faire ce que je fais … et je ne me trouve pas jusqu’au boutiste en fait (j’aimerais bien !). Je le fais parce que ça me fait du bien, et là depuis quelques mois pour me « simplifier » la vie je le fais moins, et je ne le vis pas bien, pas par culpabilité je pense, mais parce que ma qualité de vie s’en ressent …
Je suis d’accord avec toi sur le fond, hein, mais je ressens le besoin de préciser mon ressenti. Je ne veux pas supprimer le Net par convention ni même par conviction … sauf la conviction que j’y passe trop de temps et que ça m’encombre !
Et m’admire pas boudu, je suis la première surprise d’avoir vu filer ces deux mois sans lave-linge sans trop de problème !
Vaste programme que la décroissance ! 🙂
Se passer d’un frigo, c’est aussi se passer de beurre, de yaourts (ou il faut les faire au fur et à mesure)… inenvisageable pour moi, pour le moment.
De même, se passer de congélo, c’est changer radicalement l’organisation des repas et augmenter ses dépenses: chez nous, on cuisine plus et on congèle le surplus, ou on le met dans une boîte au frigo pour faire la gamelle du lendemain, au boulot. On achète aussi la viande en plus grande quantité puis on en congèle une partie pour faire des économies.
Pas de lave-vaisselle ni de télé chez nous, ça fait ça de moins en conso électrique et en réparation/remplacement.
Par contre mon principal défaut contre la décroissance, c’est mon attirance pour la technologie: ordinateurs/tel et internet…
(petit problème sur wordpress: le changement d’heure n’a pas eu lieu il semblerait… 😉 )
On dirait en effet !
Pour le beurre, on en consomme pas mal, mais on a un beurrier breton, presque exactement celui-là : http://www.poterie-coffignal.com/catalog/images/beurrier1.jpg. Mais en effet on mange peu de laitages type yaourt …
Pour la boite du lendemain au boulot, on le fait aussi, on conserve dans une pièce fraiche (et on choisit nos ingrédients). Par contre quand on achetait de la viande en grande quantité (car directement au producteur, un demi chevreau) le congel nous paraissait indispensable !
On aime bien aussi avoir des ordis qui marchent vite et bien … nous en avons trois, un qui fait un bruit de tondeuse, un dont l’écran est cassé et un troisième dont la batterie est défaillante (malgré le rachat) … on s’interroge …
Bon je ne t’admire pas du tout !!!
(Mais mettons que ma fibre féministe prend le pas sur une certaine façon de se simplifier la vie !! :-p)
L’amalgame est courant qui confond Décroissance et Simplicité Volontaire. Je trouve que je possède trop de choses, mais ma façon de combattre l’amoncellement peut difficilement rentrer dans le champ de la décroissance puisque souvent elle implique de remplacer une somme de bric-à-brac par *le* truc qui va bien, ce qui est tout de suite coûteux quand on parle d’instruments de musique ou de matériel high-tech.
Par contre, c’est par choix que je reste dans un petit appart alors que je pourrais me payer mieux : plus de place, c’est plus d’accumulation.
Je crois qu’effectivement, l’important, c’est d’être en accord avec soi-même : ne pas couper ton accès Internet par principe (ça serait dommage) mais t’arranger pour n’avoir plus cette impression qu’il te bouffe un peu trop.
Bien d’accord avec toi, ce n’est pas forcément la même chose, SV et décroissance. Par contre j’ai eu rudement du mal à le comprendre, parce que dans mon cas les démarches sont liées.
Couper mon accès Internet, parfois j’en rêve, j’ai une utilisation d’Internet qui est un peu celle que j’avais de la télé, et la virer a été une vraie libération. Mais je crois que ce ne sera possible qu’en cas de divorce, donc a priori, pas demain la veille (du moins je l’espère).
(Sinon j’adore la tournure de ta première phrase.)
« qu’en cas de divorce » ?
« source de divorce » j’aurais compris (à la limite) mais là…
Ton billet rejoint certaines de mes interrogations même si elles ne portent pas sur les mêmes objets – j »avoue ne pas avoir envisagé de me séparer de ma machine à laver, surtout avec les couches lavables des deux petits et c’est pareil pour le réfrigérateur et dans une moindre mesure le congélateur. En revanche, nous avons déjà supprimé certaines choses : la voiture, la télévision il y a plusieurs années (mais elle fera peut-être son retour si les enfants réclament), le téléphone portable il y a plus de six mois. D’autres objets pourraient suivre le jour où les nôtres ne seront plus utilisables mais la réflexion reste en cours : le micro onde (je l’utilise beaucoup pour faire chauffer une tasse de lait ou réchauffer un petit bol pour les enfants mais le gain de place me motivera peut-être suffisamment dans quelques années), le lave vaisselle (je l’apprécie aussi pour le gain de temps mais je n’exclus pas de m’en passer quand les enfants seront tous les deux à l’école), l’imprimante-scanner (en ayant laissé le travail de côté, je me dis qu’on pourrait s’en passer, je suis en train de voir ce que cela donne, je n’ai pas remplacé la cartouche vide). En revanche, mon mari a eu très vite envie de remplacer la bouilloire et nous en avons donc racheté une.
L’espace et l’aspect écologique sont pour nous les principales motivations, l’aspect économique joue aussi mais dans une moindre mesure.
En revanche, je n’envisage pas du tout l’éducation à la maison.
Eusebe : Si un jour je ne vis plus avec le Chapeauté, je pourrai couper Internet. Sinon, ce n’est pas possible, il se passerait de manger plus facilement je pense.
Et comme moi je ne veux pas me passer du Chapeauté …
Pralines et Canelés : Le gain de place, c’est magique, non ?
Le micro-ondes, je m’en servais comme toi, mais finalement, ça va tout aussi vite avec une casserole : le hic, c’est qu’il faut laver la casserole … Mais pour moi, ça vaut largement le coup !
Par contre le micro-ondes je m’en sers parfois au boulot. D’ailleurs souvent un truc que je trouve encombrant et parfois inutile à la maison, me semble beaucoup mieux utilisé en collectif.
Pour moi la voiture est paradoxalement la première chose à supprimer (pour des raisons écologiques, économiques, esthétiques …) et sans doute la dernière (chronologiquement) dont on se passera (malheureusement, mais c’est le contrecoup d’avoir choisi de vivre en rase campagne avec un boulot qui se pratique en (petite) ville …)
En tous cas j’adore lire toutes ces expériences diverses, il n’y a pas de dogme, pas une seule façon de procéder …
Les choses se sont fait progressivement pour nous. Il y a quatre ans, mon mari a obtenu un poste à 600km du mien, je n’ai pas pu avoir une mutation tout de suite et j’ai pris un an de disponibilité. Passer de deux salaires à un nous a conduit à limiter les dépenses, puis à réfléchir à notre mode de vie. J’ai pu avoir un poste à une soixantaine de kilomètres l’année suivante mais je n’ai fait les allers-retours que pendant quinze jours avant d’être en congé de maternité, puis en congé parental, puis de nouveau en congé de maternité et maintenant en congé parental. La coupure avec le travail et la course permanente m’a permis de prendre du temps pour réfléchir à ce dont j’avais envie, ce qui était essentiel pour moi. Curieusement, les questions de coût sont passées au second plan, les préoccupations écologiques et sociales sont revenues au premier. L’alimentation a été une des portes d’entrée, d’autres domaines ont suivi, l’un des prochains sera sans doute un changement de banque. Au milieu de tout cela, j’ai eu une chance énorme, mon mari a évolué dans la même direction et nous avons pu réfléchir et discuter ensemble, ce qui n’était pas forcément évident vue l’ampleur des changements. Reste à voir ce que souhaiteront nos enfants dans quelques années…
« Changement de banque » => changer pour quelle banque ? Dans quel intérêt ?
Eusebe : Pour le moment, nos comptes (compte joint, CEL, PEL, livrets A) sont à la Banque Postale. Nous n’avons pas eu de souci particulier avec eux mais peu à peu, je me dis que cela n’a pas beaucoup de sens de se préoccuper des conditions de fabrication de ce qu’on achète que ce soit d’un point de vue écologique ou social et de fermer les yeux sur ce qui est fait avec notre argent, les entreprises dans lesquelles il est investi, etc.
J’ai regardé du côté de la Nef et du Crédit coopératif mais j’ai encore besoin de prendre un peu de temps pour y réfléchir et glaner plus d’informations afin d’être sûre que cela fait une différence.
Je ne vais pas te dire que j’admire ce que vous faites. A vrai dire, ça me laisse surtout perplexe. Je comprends très bien tes motivations et j’y adhère. Par contre, j’essaie de me projeter à ta place… et je n’arrive pas à m’y voir. Je ne supporte même pas de faire la vaisselle et on a un lave vaisselle, ce qui est plus que superflu, c’est vrai. C’est une belle philosophie de vie que tu as je trouve.
Juste un petit mot pour te dire que je te lis toujours, et avec délectation …
J’aimerais bien me désencombrer, mais je ne sais pas par où je pourrais commencer, étant portablo-internetto-dépendante 😛
Et je ne me vois pas une seconde sans machine à laver (ça consomme moins d’eau qu’il m’a dit l’Homme-Chocolat, et je l’ai cru. Et depuis je me suis faite avoir par le confort :P), sans frigo…
On a décidé (d’essayer) de se passer se sèche-linge, même si hypothétiquement un jour nous sommes trois, ça compte ? 😛
Alors ici pas de décroissance en machines électriques : 2 véhicules dont un (petit) camping car, lave vaisselle, 2 frigos (un top et un qui fait aussi congel), lave linge dont je n’envisage pas du tout du tout de me passer, et même le sèche linge !
Alors je suis en ville, mais rien n’est accessible en bus ou vélo avec 2 enfants petits.
Le sèche linge a été acheté pour cause de couches lavables des 2 enfants. Il sert toujours, ponctuellement, pour les serviettes et draps, ou les jours de pluie, et aussi pour faire lever la pâte à pain, ou fermenter les yaourts.
Parce que pas de yourtière électrique.
Une bouilloire sur le gaz pour l’eau du thé et du café (cafetière à piston), mesurée au préalable.
Un extracteur de jus et un blender utilisés quotidiennement.
Le grille pain aussi est utilisé tous les jours.
Mais nous avons 2 ordi et 2 portables, sans être accros du téléphone on est plutôt accros d’internet.
Et la télé sert à regarder des dessins animés, des DVD. Avec le forfait il y avait Gulli, que mes enfants me réclament parfois, mais en panne depuis 3 mois, et qui ne nous manque pas. Il est clair que quand elle va tomber en panne on ne la remplacera pas.
Je suis contre le micro ondes et je préfère une casserole, ou la vapeur. Mon luxe c’est un vitaliseur, qui me permet de réchauffer les plats très facilement.
Au final, j’utilise tout ce que j’ai, qui a été acheté parce que mûrement réfléchi.
Et les enfants, qu’ils aillent ou non à l’école, se salissent tout autant, donc la machine à laver nous est indispensable (sans compter les pipi au lit, occasionnels, ou les gastros, mais dans ce cas je béni ma machine à laver).
Merci à tout le monde du partage d’expériences, ça fait inventaire à la Prévert, non ?
Pralines, Eusèbe : Nous sommes à la Nef (et aussi à Enercoop pour l’electricité), articles à venir !
Lizly, Petit Poison : Allez j’avoue, je déteste le lave-vaisselle, je préfère de très loin faire la vaisselle à la main à remplir et vider la machine ! Lizly, je comprends ta perplexité, la moi-même d’il y a quelques années regarde parfois la moi-même d’aujourd’hui en se grattant la tête … mais elle m’aime bien quand même, je crois 😉
Pour l’eau gaspillée, tout dépend de l’usage : ma mère peut prélaver trois fois sa vaisselle avant de faire tourner la machine à demi-pleine … Et nous, on utilise deux bassines (Mam’zelle Lavage et Mam’zelle Rinçage), et on réutilise l’eau ensuite, donc les pertes sont amoindries … D’ailleurs quand il fera plus chaud je prendrai l’eau de pluie pour le lavage (on l’utilise déjà pour les toilettes). Par contre je pense que pour le linge la machine use bien moins d’eau que la main.
Lyjazz : Je pense que les enfants changent énormément la donne. A l’avenir je ne souhaite pas me passer de lave-linge mais qu’il soit « collectivisé » (un peu comme les sous-sols de immeubles américains …)
Moi bizarrement c’est ma bouilloire électrique que je n’ai pas envie de lâcher, pourtant j’ai une bouilloire « qui siffle ». peut-être quand on aura un poêle.
J’adore le sèche-linge qui fait lever la pâte !
@Pralines et Canelés:
Mme Eusebe et moi étions à la banque postale, mais nous avons eu de gros ennuis à propos de notre prêt immobilier. Nous avons alors choisi de changer de banque, et nous nous sommes naturellement tournés vers la NEF (et le crédit coopératif). Nous y avons beaucoup réfléchi car ce n’est pas neutre: concrètement, ça nous coûte un peu plus cher qu’avant.
Mais au moins on sait que notre argent est investi dans des projets qui nous semblent sains (associatifs, écologiques et/ou sociaux), et pas dans des grandes multinationales pour qui notre argent ne servirait qu’à en fabriquer plus.
Jusqu’alors, nous avions ouvert des comptes basiques ; aujourd’hui nous nous trouvons confrontés au « problème » de devoir placer plus d’argent. Initialement nous pensions nous orienter vers une assurance vie proposée par notre assureur, mais on se demande maintenant comment placer cet argent pour qu’il soit là encore utile à des projets en accord avec nos convictions.
Je pense éplucher le site du crédit coopératif et de la nef ce WE, et participer à une réunion nef demain soir à Toulouse, justement.
Je ne voudrais pas encombrer les commentaires de ce billet par des discussions bancaires mais ton expérience m’intéresse et si tu as un moment pour détailler, je suis curieuse d’en savoir plus. Peut-être par mail ?
C’est bien agréable de lire des expériences de vie réfléchies. Même quand on s’en trouve bien loin… Quand la dernière machine à laver a rendu l’âme, j’ai acheté chez qui pouvait livrer dans la semaine ! Pourtant, voilà bien longtemps, j’avais choisi l’option laverie et lavage à la main dans les mêmes circonstances.
Je suis arrivée par ici de fil en aiguille, et du coup je me demande sans pouvoir vraiment répondre : s’agit-il de la même Z qui m’avait fait rêver tout en douceur ailleurs ?…
Ah, oui, c’est la rentabilisation de la chaleur du four quand on a fait le pain.
Et celle du sèche linge quand les serviettes sont sèches : j’y met le saladier de pâte.
En ce moment, les radiateurs (à gaz) sont allumés le soir, donc les yaourts peuvent aussi y aller pour la nuit.
Une experience un peu similaire à celle de Lyjazz, je crois.
Des appareils légitimés par les enfants: impossible de se passer de machine à laver si on utilise des couches lavables, un sèche linge récupéré d’un déménagement de mes parents dont je ne me sert qu’en appoint, un frigo et un congélateur essentiels pour limiter les déplacement (je nh’abite à proximité d’aucun commerce) et les déchets (emballages ect.), une cocotte minute qui tourne tous les jours.
Une découverte récente qu’on peut choisir de se passer d’un ou plusieurs éléments listés ci dessus mais pas de tous, ou alors il faut faire une croix sur son travail, accepté 8 heures de tâches domestiques quotidiennes, et pour moi le progrès c’est plutot des appareils ménagers hyper économes en eau/ électricité qui durent toute une vie (c’est possible techniquement) et des prêts à taux 0 pour aider à investir dedans (car forcement chers s’ils sont vendus au juste prix).
Depuis 1 mois, je me passe de voiture alors que la crèche est à 3 km, puis 1,5 km crèche-labo (fin du teasing hein, je suis repartie aux US jusqu’à Noel). Je vais à vélo, et tire les enfants dans un charriot, et inutile de dire qu’ici se passer de voiture est un engagement fort… Je retire tous les bénéfice d’intégrer l’exercice à mon quotidien au lieu de devoir libérer des plages horaires pour « faire du sport », de vivre avec les saisons, de connaitre les rythmes des saisons et les modes de vie des habitants de ma ville, de devoir mle reposer sur la solidarité du voisinage et de pouvoir profiter de la voiture et de la conversation d’une voisine une fois par semaine environ, quand il pleut vraiment trop.
Mais le temps que je sacrifie à me passer de voiture, je ne l’ai pas pour faire ma lessive à la main (ceci dit, j’utilise le lave linge collectif de la maison, $1 la lessive. Forcement, on essaie d’être le plus efficace possible dans sa routine lessive), et je suis bien contente d’avoir mon micro onde, ma papillotte en silicone et mon mixeur pour cuisiner les purées et compotes bio que j’apporte quotidiennement à la crèche pour qu’on ne diversifie pas trop mon fils aux nuggets et aux frites (eeeeet oui, les Etatsunis, pire qu’une caricature) et que je n’aurais vraiment pas les moyens d’acheter tout prets). Pas de lave vaisselle, mais là, je pense vraiment que mon bilan écolo aurait été meilleur avec: obligation de faire la vaisselle chaque fois qu’il y a du sale dans l’évier (cafards et fourmis guettent), impossible de poser ne serait-ce qu’une bassine sur l’évier (cuisine de 1m2 environ…); je consomme beaucoup plus d’eau qu’une machine.
Pas de télé, ni en France, ni ici, mais trop d’internet….
Tu es donc retournée aux Etats Unis… je suis curieuse de lire la suite sur ton blog. Avec ma cuisine de 6m^2, j’ai tout de même installer des placards dans le couloir pour ranger toutes mes affaires… je crois que c’est le domaine où j’ai le plus de mal à réduire 🙂
Axel : Merci pour le compliment, c’est bien moi … mais il parait qu’ici je suis plus gouailleuse !
Mowgli : Tu es donc là-bas … promis, je cafte pas sur ton blog ! Je te rejoins sur l’utilité des outils et une certaine « libération ». Après, étant adepte de la seconde main, je ne sais jamais trop si le bilan écologique va vraiment du côté des engins économes mais neufs ou moins économes mais déjà existants. Mes moyens me conduisent pour le moment à préférer les seconds, à quelques exceptions près.
Par exemple, quand nous rachèterons une machine (car oui, cela nous arrivera un jour), ce sera une neuve, car on veut qu’elle accepte l’eau chaude (la plupart des machines chauffent elles-mêmes l’eau, d’où une conso d’électricité décuplée) afin de pouvoir être autonome en électricité.
Et dans votre futur chez vous, allez vous opter pour des toilettes sèches qui font économiser une grande quantité d’eau ? 🙂
Si tu savais la libération que ce sera pour nous, d’avoir des toilettes sèches … j’en rêve, j’ai même voulu essayer en appartement, en ville, mais on a renoncé finalement.
On a arrêté de faire pipi et poo-poo (bonjour, je m’appelle Zelda, j’ai 3 ans et demi) dans l’eau potable depuis quelques temps, on utilise l’eau de pluie (et l’eau de récup des douches). Et dire que j’ai mis un an à en avoir l’idée !
Des articles prônant ce genre de vie, j’en ai beaucoup lu. En diagonale. Il me restait toujours un soupçon d’hypocrisie, une liqueur amère. Je me disais non, c’est pas possible, trop beau pour être vrai.
Ce que j’aime chez toi, Bouseuse, c’est ton honnêteté. Tu dis les petits tracas et t’assume certaines dépendances à la modernité. Heureusement qu’il t’en reste sinon on ne te lirait pas.
Je suis très admirative. Vraiment. Je ne peux pas me passer de tous mes objets électriques. Ils me font gagner du temps. Ce temps, je l’occupe à rêvasser et écrire.
Là, je devrais être en train de passer l’aspirateur. Ca va me prendre 5 minutes, rapide, j’ai un truc à sortir sur mon blog 😀
Allez, zou, je file.
Ma Cocotte,
Déjà, je suis vachement honorée que tu viennes commenter ici (en plus, ce que tu dis est flatteur, franchement)
Je pense passer peu de temps à nettoyer, etc, mais je suis assez craspouille en fait. Et l’amoureux en fait la moitié, sur la même tolérance ou presque (comprendre qu’il est plus craspouille encore)